Lorsque j’ai lancé mes cours en 2015, je ne cherchais qu’à travailler toujours plus et à accepter tous les cours / toutes les collaborations auxquelles je pouvais correspondre. Au début, c’était tout tranquille, mais à partir de 2017, mon activité a fait un bon, et je ne m’en suis pas tout de suite aperçue mais j’avais un rythme de travail de fou à cette époque ; j’acceptais encore toutes les demandes auxquelles je pouvais répondre, je courrais partout et j’enchaînais des choses incroyables les unes à la suite des autres… J’avoue que par moments j’étais épuisée (fatigue physique, mais aussi de faire face à tout quand, même dans ma vie personnelle je traversais des choses difficiles !)
Avant, je culpabilisais de refuser quelque chose ; je me disais que ce n’était pas normal, que l’on devait toujours travailler au max, aller vite, gagner beaucoup d’argent pour faire face au coût de la vie… Bref, je travaillais H-24 (dans une réelle joie et avec grande passion !), et je culpabilisais même quand je m’autorisais trois jours par-ci par-là pour aller visiter une autre ville que la mienne…
Ce qui m’a considérablement transformée intérieurement, c’est lorsque je suis partie vivre au Japon ; j’y ai découvert ma nature d’aventurière, de voyageuse… J’ai compris que partir à l’aventure, vers l’inconnu, me nourrissait réellement et me faisait me sentir VIVANTE. J’ai compris également là-bas que je ne pouvais pas continuer de tout accepter comme ça dans mon travail car c’était physiquement (et mentalement) ingérable à la longue… Bref là-bas, j’ai réalisé que j’avais BESOIN de prioriser ma qualité de vie pour être pleinement compétente dans mon domaine, et cesser de culpabiliser sur ce que je suis MOI.
A ce jour, je reste une très grosse bosseuse… Je m’investis dans ce que je fais à 1000%, et je suis souvent plus que passionnée par les choses que j’entreprends. En revanche, je suis aussi plus à l’écoute de moi, de mes besoins, et je me pose maintenant plus souvent cette question ; “Est-ce que si je dis “OUI” à tel projet, je me dis “OUI” à moi aussi ?” (là où, avant, je disais oui à tout, même si certains projets résonnaient plutôt “NON” en moi et ne me faisaient pas forcément vibrer)… ET surtout, je suis dans l’ACCEPTATION de cette part aventurière qui fait partie de moi, et que je me laisse le droit d’incarner dans ma Vie sans culpabiliser.
Quand on travaille pour soi-même, il est parfois difficile de se poser des limites et de s’accorder des temps de repos. Je l’aurais bien compris dans l’expérience ; tant qu’on ne se met pas le STOP nous-mêmes, les choses ne s’arrêteront pas. Mais s’offrir une qualité de vie… de qualité (^^) est primordial pour rester opérationnel à fond sur tous nos projets. A ce jour, je ne me dis plus “je n’ai pas assez de temps pour faire tout ce que j’ai à faire dans ma journée”. Maintenant, je suis capable de poser des limites raisonnables dans ce que j’entreprends en une journée afin que mon hygiène de vie puisse être la plus seine et sereine possible.
Mon métier est une réelle passion, mais ma VIE en est une toute aussi forte.
Écrit le 10 Mars 2022
