Aujourd’hui, je vous emmène à la découverte de ma fiche-lecture personnelle des “Clés du Chamanisme”, écrit par Sophie Dardenne.
Bonne lecture !
Apprendre à voir la beauté, à exprimer son énergie dans la beauté. Renouer le contact avec la profonde partie de notre Être, notre nature sacrée.
I- La Découverte – Quelques clés pour comprendre
Le Chamanisme peut être considéré comme la plus ancienne manifestation de quête spirituelle de la part de l’Homme, bien avant les religions. Il existe beaucoup de traditions chamaniques différentes en fonction de l’endroit où les chamans vivent sur la planète. En revanche, tous s’accordent sur « l’équilibre cosmique ». Tout a une âme sur Terre, tout fait partie d’un réseau d’énergie vitale, tout doit être respecté. Tout est un tout.
L’arbre, c’est « le peuple debout » pour les indiens d’Amérique du Nord. Il est nourri par sa mère, la Terre, et reçoit l’énergie de son père, le Soleil.
L’initiation du chaman est très exigeante et parfois rude. Il n’y a pas de textes à « étudier », ça passe souvent par une tradition orale ou dans le silence, par beaucoup de pratique, seul ou accompagné selon les traditions. On ne s’arrête jamais d’apprendre dans la voie chamanique.
Le chaman maintien l’équilibre sur le plan cosmique et le plan social. Quand la vie est perturbée, le chaman se rend auprès des esprits pour comprendre. Le chaman sait souvent utiliser la transe pour y parvenir. Il n’œuvre jamais pour lui seul mais pour le bien de sa communauté. Approcher le chamanisme requiert un solide équilibre psychique, être bien ancré dans sa culture, ses traditions, sa famille, etc.
Dans toutes les traditions chamaniques, la nature est peuplée de forces invisibles (le monde des esprits) qui agissent sur la vie des Hommes. Les esprits peuvent être bienveillants et bénéfiques à l’Homme, mais peuvent aussi être malintentionnés. Il y a « le monde visible » et « le monde invisible ». En plus de la transe, les rêves sont aussi un bon moyen de voyage dans le monde invisible.
Les objets, les instruments de travail du chaman : le tambour, le hochet, la roue de médecine, le « costume de voyage » (lourd et très « riche »), le masque.
Dans la tradition chamanique, nous avons tous notre animal totem (associé aux signes du zodiaque).
Les esprits peuvent causer un désordre spirituel ou un désordre physique. Les chamans accompagnent alors dans la guérison du sujet, souvent victime d’un déséquilibre.
Le pouvoir chamanique est lié à la capacité de « voir », percevoir la réalité des choses et non leur apparence. L’intention et la roue du temps sont aussi d’autres notions importantes.
Les différentes traditions à travers le monde p39 à p45.
Avoir conscience que pendant longtemps, ont été persécutés dans le monde, jugés de sorciers ou de cas pathologiques. A aujourd’hui, en général accepté partout. On distingue de nos jours les chamans « traditionnels » et le « néochamanisme », propre à l’occident. Dans le néochamanisme, on retrouve des initiations à des coutumes traditionnelles (rituels de guérison, plantes médicinales, etc.) et des valeurs propres à l’Homme occidental (retour à la nature, redécouverte de la spiritualité, développement personnel, etc.).
« N’importe qui peut être chaman en pleine nature. C’est facile. Ce qui est compliqué, c’est de l’être dans une ville ; et c’est pourtant là que nous avons réellement besoin de chamans ».
Les pratiques néochamaniques sont un peu opposées au chamanisme traditionnel car elles mettent en avant la réalisation de soi et le développement personnel alors que le chaman traditionnel est exclusivement au service des autres et de la communauté.
Vincent Ravalec nous dit à propos du chamanisme : tout dans la vie est initiation. Tout est question de curiosité, d’état d’esprit dans l’expérience chamanique. Il y a aussi quelques dangers : être très prudent avec les plantes psychotropes, les charlatans, comprendre tout de travers, être tenté de manipuler les autres grâce à notre état de conscience supérieur, et enfin de simplement « péter un plomb ». De plus, le retour à la vie « de tous les jours » après une initiation exige que l’on soit psychologiquement bien structuré. Ne pas se couper du monde dans lequel on vit. Vincent témoigne qu’il allait « déjà bien » avant de commencer ses initiations. Le chamanisme lui apporte une plus grande capacité à Être. La difficulté de nos jours, c’est que l’Homme se forge une carapace pour se protéger des agressions, ce qui le coupe de sa sensibilité au monde. De plus, il est bien souvent monoconceptuel ; « il n’y a qu’une vérité unique ». Cela pose problème dans l’approche chamanique qui est polyconceptuelle.
II – La Pratique – Le chamanisme : une aide au quotidien
Mieux avec soi-même : Apprécier le silence extérieur, observer les autres en silence, être responsable de ses actes, de sa destinée, aller vers les autres pour qu’ils nous nourrissent tout en restant bien nous-mêmes ; fidèles à nos valeurs, rester bienveillant envers soi-même, écouter ses intuitions et ses rêves, être créatif, ne jamais avoir peur de la solitude.
Mieux dans son corps : Être à l’écoute de notre corps et reconnaître les messages envoyés, y aller en douceur avec lui, renouer en profondeur avec la nature, la Terre, le rythme des saisons, en s’alimentant le plus naturellement possible, en faisant circuler l’énergie vitale en nous par diverses pratiques.
Mieux jour après jour : Faire attention à la routine lassante, vivre chaque jour avec passion, faire rentrer le merveilleux dans la vie, profiter de chaque seconde, faire une chose à la fois, soigner sa maison, faire entrer de la nature chez soi, rester léger et curieux.
Mieux avec les autres : Prendre soin de soi pour entrer en relation avec les autres, donner et recevoir librement, exprimer sa gratitude, ne jamais nourrir aucune fausse attente, respect absolu dans toutes les relations, savoir pleinement écouter, ne pas prendre en charge les besoins émotionnels des autres / leurs problèmes, dire sa vérité sans agressivité, prendre ses responsabilités vis-à-vis de sa communauté (attention, pas dans un but de reconnaissance ou de pouvoir !).
Mieux en amour : L’amour ne comble pas nos vides, n’est pas l’anti-solitude, il faut s’aimer avant pour être aimé, savoir se libérer de son passé, ne pas confondre coup-de-foudre/passion et Amour, reconnaître sa part féminine et masculine, accepter et respecter tous les aspects de l’autre, rester créatif et ne pas tomber dans une routine, avoir conscience que rien n’est jamais acquis en amour et que cela se nourrit tous les jours.
Mieux en famille : Profiter de nos grands-parents, de leur mémoire, respectons aussi la mémoire de nos ancêtres, ne pas vivre dans le passé, être pleinement responsable des générations à venir en éduquant ses enfants dans l’amour et le respect des autres/de soi, nettoyer son passé (celui de ses ancêtres, les secrets de famille, etc.), transmettre notre histoire – de préférence à l’oral car ce sera chargé d’émotions, et ne jamais oublier que nos enfants ne nous appartiennent pas.
