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On est foutu, on pense trop ! – Dr Serge Marquis (Résumé)

Résumé On est foutu on pense trop, Dr Serge Marquis

Aujourd’hui, je vous emmène à la découverte de ma fiche-lecture personnelle de “On est foutu, on pense trop”, écrit par le Dr Serge Marquis.

Bonne lecture !


Quand Pensouillard entre en scène

Ego est un mot utile pour désigner l’activité mentale. On peut lui donner comme autre nom « Pensouillard le hamster ».

Inconsciemment, quand on vit une mauvaise journée, c’est nous-mêmes qui nous mettons dans cette situation, qui nous compliquons l’existence en même temps que celle des autres.

Pensouillard « pensouille » beaucoup, mais pense très peu… Ses « pensouillures » sont jugements, blâmes, critiques, ressassements, regrets, etc. C’est un monstre, une petite bête, maître de la souffrance, celui qui la crée et la répand. Et comment fait-il ? Simplement en ramenant tout à lui : Moi ! Moi ! Moi !

Pensouillard a terriblement peur de mourir, de disparaître. Du coup, il consacre énormément d’énergie à signaler sa présence, à souligner son importance et sa singularité. L’ego veut montrer qu’il existe, il doit se faire remarquer.

Souvent, Pensouillard cherche à éliminer ce qui le menace et frappe là où ça peut faire le plus mal (tombant même parfois dans la maladie mentale et allant jusqu’à commettre des actes irréversibles, Pensouillard fonctionnant à plein régime et tombant dans l’obsessionnel).

Petit traité de décroissance personnelle

Quelle solution pour calmer Pensouillard ? La décroissance personnelle. La décroissance personnelle est la fraction de seconde au cours de laquelle vous prenez conscience que votre esprit est entièrement habité par des mots ou des images contaminées par l’ego. C’est l’instant où l’attention surprend Pensouillard alors qu’il monte dans sa roue. Il suffit d’une seconde pour décroître, une seule !

Un mot décrit bien le déclic qui entraîne la décroissance personnelle : l’éveil. L’éveil, c’est l’éclair de lucidité qui permet de nous dire « ça y est, voilà Pensouillard qui s’énerve ! », en le prenant en flagrant délit d’agitation mentale. L’éveil est la conscience en état de vigilance permanente, à l’affut du hamster. Elle observe Pensouillard et le traque. L’éveil-conscience est ce qui maintient la paix de l’esprit.

Il est illusoire de croire que le bonheur réside dans la croissance personnelle, et cette croyance mène à toutes les dérives ; à défaut de faire croître votre bonheur, vous ne faites qu’entretenir votre ego-hamster, qui redouble alors d’énergie. Rappelons que cette roue ne mène nulle part. La croissance personnelle est un mythe (tellement de personnes déprimées et anxieuses uniquement à cause du tapage incessant que fait Pensouillard. Plus l’animal court, plus il y a du bruit dans votre tête ! Plus il y a du vacarme, plus c’est douloureux. Et autre illusion : croire que si l’on obtient tout ce qu’on veut dans la vie, la roue arrêtera alors de tourner dans notre tête. Plus on a, plus on veut, ainsi va la vie.

Décroître, c’est renouer avec les choses simples de la vie et en profiter pleinement, l’esprit tranquille. Le bonheur peut se nicher dans tout ce que vous faite, tant que vous vous y consacrez totalement. La décroissance, c’est s’ouvrir et devenir « plus » intelligent.

Exercice : Dès que Pensouillard entre en scène et qu’on sent un vent de stress monter en nous, ne se concentrer QUE sur sa respiration. L’attention sera posée autre part que sur les pensées et c’est un puissant relaxant. Cinq secondes inspire, pause, cinq secondes expire, pause, etc.

Quand quelque chose ne va pas, souvent on ne se laisse qu’attrister par ce qui est à l’extérieur de nous, et on porte tout ce qui est à l’extérieur en accusation. Prendre un temps pour revenir en nous et revenir à la seule solution qui peut nous être apportée : NOUS. Tout se passe à l’intérieur de nous. A nous de décroître à chaque pensée négative de Pensouillard pour le neutraliser et revenir à des choses simples et positives en trouvant la solution EN NOUS – pas à l’extérieur.

Se libérer de Pensouillard, ça commence tout de suite ! Dès qu’on sent que des pensouillures arrivent, on travaille sur soi. On n’attend pas « d’avoir le temps » pour commencer à s’entrainer. C’est un exercice qui prend parfois beaucoup de temps et d’entrainement avant d’y arriver sainement. Ne pas se juger et se flageller de ne pas y arriver vite seul (c’est encore du Pensouillard sinon). On fait de notre mieux pour vivre en pleine-conscience. Il se peut que vous n’ayez pas la force / l’envie d’envoyer promener Pensouillard. Soyez patient. Avec la pratique de la pleine conscience, ça finira par venir. Parce que l’objectif, c’est avant tout de se libérer de ces pensées négatives et de vivre pleinement heureux. Toujours garder cet objectif en tête quand on travaille sur soi. Je veux quoi ? Me sentir bien ? Ok… Alors travaillons dans ce sens et calmons Pensouillard.

La décroissance personnelle ; marche à suivre.

Etape 1 – Reconnaître le bruit de son hamster.Repérer les pensouillures générées par la peur, et les milliers de questions qui ne font que mouliner dans la tête.

Etape 2 – Observer… pour que l’ego cesse de fourrer son nez partout. Cessez de vous identifier à ce que vous pensez. Vous n’êtes pas vos pensées, surtout celles pleines de pensouillures ! Pensouillard ne débite presque que des idioties. Observez-le, mais ne vous identifiez pas à lui. Observez chaque pensée qui vient à vous, sans jugement. Juste observer, en prenant du recul sur chacune d’elles.

Etape 3 – Apprendre à respirer par le nez. Respirer pour centrer son attention ailleurs et se reconnecter à l’essence même de la vie, la base de toute chose sans laquelle nous ne serions pas là : la respiration. Sans elle, rien n’existe. Retour aux choses simples, basiques de la VIE.

Exemple : Au supermarché à la caisse, un incident en principe anodin survient (attente trop longue, beug de la caisse, les clients avant qui font perdre du temps, le comportement de la caissière qui ne vous convient pas…). Pensouillard se met en route : « Ce n’est pas mon jour, j’ai autre chose à faire que d’être bloqué ici ! » Ou bien « Pourquoi est-ce toujours à moi que ces choses-là arrivent ? » Ou encore « C’est inadmissible ce genre de comportement envers un client ! »… Vous avez remarqué comme toutes ces phrases tournent autour de MOI ? MOI, le client-roi, si important, au-dessus des autres ; MOI l’unique qui ne peut pas attendre… Résultat ? Vous ressentez une irritation, de la tension, de la colère…Et bien c’est à ce moment-là que vous devez avoir le déclic de conscience salvateur : JE RESPIRE. Vous posez votre conscience ailleurs que sur cette émotion négative qui grimpe, et sur autre chose que la SITUATION qui « vous veut du mal à vous ».

Apprendre à ne pas s’identifier.

Si Pensouillard fait autant de bruit dans votre tête, c’est à cause du processus d’identification. Parce que Pensouillard, c’est ce petit moi auquel chacun s’identifie, où chacun est convaincu qu’il s’agit bien de lui-même. Et dès que ce petit moi se sent menacé (sous toutes les formes possibles), cela créé une tension psychique, et donc du stress, et possiblement des conflits avec soi-même voire avec l’extérieur.

« Jamais l’ego ne se sentira suffisamment gros pour ne plus craindre de disparaître ».

La peur et l’ego sont indissociables. Tant qu’il y a de l’ego, il y a de la peur.

Arrêter de se faire du cinéma

Pensouillard, ce petit moi, rejette toujours l’idée qu’il serait mort, ou rejeté, ou exclu. S’il ne se sent plus aussi important qu’il ne semblait l’être auparavant, rien ne va plus. Alors, quand cela commence à se faire ressentir, on l’aura compris, on S’OBSERVE. On apprend à observer et comprendre qu’images et sensations sont intimement liées, et qu’au moment où les images changent dans l’esprit, les sensations suivent avec. Observez le malaise qui se tord dans vos fibres, prenez en conscience, et remplacer l’espace de l’ego qui se lamente et se fait tout un cinéma par un espace de paix, de calme, en se connectant à l’essence simple de la vie, être PRÉSENT. Et à chaque fois que cela pourrait revenir, garder à l’esprit que les films qui défilent à nouveau ne sont que des réinterprétations de certains évènements passés ; en aucun cas ils ne sont la réalité.

Être ce qui ne vieillit jamais. Juste ÊTRE. « La vie n’a pas besoin de se sentir unique, elle n’a pas besoin d’identité. ». La vie EST. Juste elle EST. Il n’y a donc pas à chercher à « être qui on est », ou « la meilleure version de nous-même ». C’est de l’ego. Juste ÊTRE.